Mes amis
David Fauquemberg, Hisham Matar
Folio - 2025
En ce soir de novembre 2016, alors qu'ils se séparent à la gare de King's Cross, Khaled et Hossam savent qu'ils ne se reverront jamais. Une longue amitié les lie pourtant. Déambulant seul dans les rues, Khaled retrace sa vie d'exil, de son départ précipité de Benghazi à son arrivée à Londres, encore étudiant animé d'idéaux politiques. Ses rencontres avec Hossam, brillant journaliste expatrié de longue date dans la capitale britannique, et Mustafa, un autre expatrié libyen, seront fondatrices. Contrairement à ses amis, qui ont fait le choix de retourner sur leur terre pour combattre la dictature de Kadhafi , Khaled a pris racine dans une existence loin des siens. Que valent la force de l'amitié et
l'amour de la littérature face au poids du regret ?
Ça commence comme ça :
"Il est bien sûr impossible de savoir avec certitude ce que les autres ont dans le cœur, a fortiori nos proches ou les gens que nous connaissons bien (...) mais planté là, à l'étage supérieur de la gare de King's Cross, d'où je peux suivre des yeux mon vieil ami Hassam Zowa tandis qu'il traverse le hall, j'ai l'impression de voir clair en lui, de le percevoir avec plus d'exactitude que jamais, comme si tout du long (...), notre amitié n'avait été qu'une patiente étude et qu'à présent, par une étrange ironie du sort, alors que nous venons tout juste de nous dire adieu, son portrait se dévoilait enfin."
Longue déambulation dans le temps et l'espace, ce roman puissant explore, avec une clarté rare, toutes les facettes de l'appartenance: à une terre, à la famille, à l'exil, aux amitiés - et aux livres.
"Les livres,les grands romans en particulier, ne m'avaient jamais paru aussi utiles au métier qui consistait à vivre."
"Il est bien sûr impossible de savoir avec certitude ce que les autres ont dans le cœur, a fortiori nos proches ou les gens que nous connaissons bien (...) mais planté là, à l'étage supérieur de la gare de King's Cross, d'où je peux suivre des yeux mon vieil ami Hassam Zowa tandis qu'il traverse le hall, j'ai l'impression de voir clair en lui, de le percevoir avec plus d'exactitude que jamais, comme si tout du long (...), notre amitié n'avait été qu'une patiente étude et qu'à présent, par une étrange ironie du sort, alors que nous venons tout juste de nous dire adieu, son portrait se dévoilait enfin."
Longue déambulation dans le temps et l'espace, ce roman puissant explore, avec une clarté rare, toutes les facettes de l'appartenance: à une terre, à la famille, à l'exil, aux amitiés - et aux livres.
"Les livres,les grands romans en particulier, ne m'avaient jamais paru aussi utiles au métier qui consistait à vivre."