Le café sans nom

Le café sans nom

Elisabeth Landes, Robert Seethaler

Folio - 2025

«Il y fait chaud, l'hiver les fenêtres ferment bien, on peut boire quelque chose et surtout on peut parler quand on en a besoin et se taire quand on en a envie.» Vienne, 1966. Les traces de la Seconde Guerre mondiale sont encore visibles partout mais, en cette fin d'été, la capitale autrichienne, en pleine reconstruction, bouillonne d'une énergie nouvelle. Robert Simon est lui aussi plein d'espoir. Il vient de prendre la gérance d'un café situé dans un faubourg populaire de la ville. Très vite, le «café sans nom» devient un refuge. Le succès est tel que Robert ne tarde pas à proposer à Mila, une jeune couturière tout juste licenciée par son usine, de venir le seconder. Ensemble, ils écoutent les clients partager leurs espoirs, raconter de vieilles blessures et noyer leurs peines de coeur dans l'alcool, tandis que, tout autour, petit à petit, le monde change...
Coup de cœur
Ça commence comme ça:
"Robert Simon quitta l’appartement dans lequel il vivait avec la veuve de guerre Martha Phol, à quatre heures et demie, un lundi matin. C’était la fin de l’été 1966, Simon avait trente et un ans. Il avait petit-déjeuné seul - deux œufs, du pain beurré, du café noir. La veuve dormait encore. Il l’avait entendue ronfloter dans la chambre. Il aimait bien ce bruit, ça l’émouvait curieusement, et il jetait quelquefois un œil par la porte entrebâillée, dans l’obscurité où palpitaient les narines grandes ouvertes de la vieille femme."


Ce grand écrivain autrichien a le don de donner vie à des personnages bouleversants par petites touches et scènes du quotidien.
Plein de nostalgie douce et d'humanisme, ce nouveau roman dépeint avec une grande justesse la vie des gens ordinaires, et la magnifie.