
Bain de lune
Yanick Lahens
Points - 2015
9782757850459
Stupéfait, un pêcheur découvre une jeune fille échouée sur les rivages d'Haïti après trois jours de tempête. Son corps martyrisé montre qu'elle a été victime d'une grande violence. Quand la voix de la naufragée s'élève, elle en appelle à tous les dieux vaudous et à ses ancêtres pour tenter de comprendre comment et pourquoi elle s'est retrouvée là.À l'origine de cet acte barbare, le ressentiment entre deux familles que tout oppose : les Lafleur qui ont toujours vécu à Anse Bleue, un village d'Haïti où la terre et les eaux se confondent, et les Mésidor devenus seigneurs des lieux en faisant main basse sur toutes les bonnes terres de la région.Dans ses romans, comme dans ses nouvelles et ses essais, Yanick Lahens brosse avec lucidité et sans complaisance la réalité de l'île où elle est née, Haïti.
Ça commence comme ça:
"Après une folle équipée de trois jours, me voilà étendue là, aux pieds d'un homme que je ne connais pas. Le visage à deux doigts de ses chaussures boueuses et usées. Le nez pris dans une puanteur qui me révulse presque. Au point de me faire oublier cet étau de douleur autour du cou, et la meurtrissure entre les cuisses."
Un texte puissant, lumineux, poétique, qui évoque l'histoire de la domination des paysans haïtiens comme un fardeau qui se transmet d'une génération à l'autre. Mais qui n'empêche pas une certaine liberté, par le biais de l'amour, des passions ou de la magie vaudoue.
Cette même liberté dont fait preuve Yanick Lahens quand elle s'empare de la langue. Nous sommes ravis que le prix Femina ait couronné une autrice et une éditrice que nous admirons !
"Après une folle équipée de trois jours, me voilà étendue là, aux pieds d'un homme que je ne connais pas. Le visage à deux doigts de ses chaussures boueuses et usées. Le nez pris dans une puanteur qui me révulse presque. Au point de me faire oublier cet étau de douleur autour du cou, et la meurtrissure entre les cuisses."
Un texte puissant, lumineux, poétique, qui évoque l'histoire de la domination des paysans haïtiens comme un fardeau qui se transmet d'une génération à l'autre. Mais qui n'empêche pas une certaine liberté, par le biais de l'amour, des passions ou de la magie vaudoue.
Cette même liberté dont fait preuve Yanick Lahens quand elle s'empare de la langue. Nous sommes ravis que le prix Femina ait couronné une autrice et une éditrice que nous admirons !