Une femme sur le fil
Olivia Rosenthal
Verticales - 2025
Zoé est une enfant poursuivie par un oncle insistant. Elle cherche à fuir. Elle sait qu'il faut ruser, dévier, qu'elle ne peut avancer en droite ligne. Personne ne marche droit. Sauf peut-être les funambules qui n'ont d'autre choix que de vaincre leur vertige en visant la mire de leur câble. Entre le récit de Zoé et les paroles de funambules sur leur métier, un lien se tisse que l'autrice emprunte à son tour, parce qu'en écrivant, elle avance elle aussi sur un fil, prête à basculer dans le vide. Ce texte hybride, tantôt récit, tantôt essai, parfois making-of, devra, malgré ou grâce à ses mille dérives, aller au bout du chemin et toucher sa cible, racontant par quels moyens Zoé réussit à se libérer de l'emprise.
Ça commence comme ça :
" 1. L'homme est un animal parlant.
2. Tous les animaux parlent.
3. Du temps où les bêtes parlaient est une phrase récurrente dans les contes, et elle signifie du temps où on comprenait les bêtes ou du temps où on croyait les comprendre ou du temps où nous étions tous des bêtes parlant dans un concert de cris et de langues plus ou moins articulées. "
Olivia Rosenthal s'empare de la figure de l'équilibriste pour réaliser dans ce court texte, construit dans une succession de propos numérotés, un exercice de style fascinant. Il est l'occasion de dérouler une multitude de pensées, autour par exemple de l'écriture et de l'art du funambulisme, avec en fil rouge les tentatives désespérées d'une jeune fille, Zoé, d'échapper aux assauts de son oncle pervers. On comprend alors ce que sert l'exercice de style, jouant sur les déséquilibres et le récit des prises de risque. Un ouvrage déroutant dans les premières pages, très vite addictif.
" 1. L'homme est un animal parlant.
2. Tous les animaux parlent.
3. Du temps où les bêtes parlaient est une phrase récurrente dans les contes, et elle signifie du temps où on comprenait les bêtes ou du temps où on croyait les comprendre ou du temps où nous étions tous des bêtes parlant dans un concert de cris et de langues plus ou moins articulées. "
Olivia Rosenthal s'empare de la figure de l'équilibriste pour réaliser dans ce court texte, construit dans une succession de propos numérotés, un exercice de style fascinant. Il est l'occasion de dérouler une multitude de pensées, autour par exemple de l'écriture et de l'art du funambulisme, avec en fil rouge les tentatives désespérées d'une jeune fille, Zoé, d'échapper aux assauts de son oncle pervers. On comprend alors ce que sert l'exercice de style, jouant sur les déséquilibres et le récit des prises de risque. Un ouvrage déroutant dans les premières pages, très vite addictif.