
L'école est finie
Maylis Adhémar
Stock - 2025
« Je compte dans ma tête, combien de jours d'école avant la libération ? 160 jours par an multipliés par les 8 années qu'il me reste = 1280. Voilà ma peine. Quand ce sera fini, je ne serai même plus un enfant. »
Al vit à côté de Port-Vendres, dans un hameau des Pyrénées entre mer et montagne. Ce qu'il déteste par-dessus tout, c'est l'école. Lui qui se rêve aventurier, maquisard ou pisteur a droit au menu saucisse-purée barbouillé d'ennui. Un beau jour, c'en est assez, Al décide avec Vincent le rescapé du génocide au Rwanda et Adeline la petite voisine lunaire, de mener la révolution, au nom de l'ACE, l'Association Contre École. Leur plan est élaboré au fort de la Barbaresque, refuge escarpé des trois amis.
Incompris par ses parents et ses enseignants, c'est auprès de papy Robert qu'Al trouve refuge. Le grand-père voue une admiration sans faille à Célestin Freinet, son ancien instituteur à l'origine de la méthode éponyme, lui aussi victime en son temps de la violence autoritariste. Alors que la France des années quatre-vingt-dix élit Jacques Chirac, l'ACE entre en ordre de bataille.
Derrière ce roman à hauteur d'enfant à l'énergie incroyable et au style impeccable se tisse un éloge de l'école buissonnière.
Ça commence comme ça :
" Tu te tais et tu souris à maman. / J'ai dit : regarde maman. / Mais souris ! / Va te laver les mains. / Debout. / Allez, on se dépêche. / Debout maintenant ! / Mange tes tartines, tu vas être en retard. / Va te brosser les dents. / N'oublie pas le cahier bleu. "
C'est peut-être le roman des vacances scolaires : ce moment qui reste gravé dans la mémoire, surtout chez les enfants à l'origine de cette Association contre l'école. Les personnages du roman sont de ceux-là. Au coeur des années Chirac, l'école a rompu le lien avec eux, à coups de notes sur 20 et de brimades.
C'est aussi un hommage à ceux qui inventent une autre école, qui prend l'enfant vraiment en compte.
" Tu te tais et tu souris à maman. / J'ai dit : regarde maman. / Mais souris ! / Va te laver les mains. / Debout. / Allez, on se dépêche. / Debout maintenant ! / Mange tes tartines, tu vas être en retard. / Va te brosser les dents. / N'oublie pas le cahier bleu. "
C'est peut-être le roman des vacances scolaires : ce moment qui reste gravé dans la mémoire, surtout chez les enfants à l'origine de cette Association contre l'école. Les personnages du roman sont de ceux-là. Au coeur des années Chirac, l'école a rompu le lien avec eux, à coups de notes sur 20 et de brimades.
C'est aussi un hommage à ceux qui inventent une autre école, qui prend l'enfant vraiment en compte.