
Aménorrhée
Sarah Haidar
Éditions blast - 2025
Dans un territoire sectorisé où l'interruption volontaire de grossesse est passible de la peine capitale, une accoucheuse s'avère aussi avorteuse : mettant au monde les enfants, elle participe également de la résistance féministe qui s'établit de façon clandestine. Dans ce roman polyphonique marqué par une écriture acérée et une volonté de transcender les poncifs autour des rapports femmes-hommes, le pouvoir patriarcal est disséqué dans ce qu'il a de plus pernicieux puisque ce régime totalitaire et féminicidaire fut instauré par des hommes prétendument déconstruits. Dans une langue aussi violente que poétique, l'autrice interroge la construction de la sexualité, de la maternité, la place assignée aux femmes dans un monde structuré par la domination, la vacuité du réformisme et la force du collectif féministe révolutionnaire. Ce roman contient des scènes de viols, violences sexuelles et violences infantiles.
Ça commence comme ça :
" Une vingtaine de centimètres, pas plus ! N'oublie pas, l'eau à trente-sept degrés. "
Dans ce théâtre, différents personnages se croisent et se lient, ouvrent leurs intimes, crus et percutants. On pourrait être dans la Kabylie d'origine de l'autrice. Ou en France avant les lois Veil. Ou dans 14 Etats américains aujourd'hui. Ou dans d'autres contrées, demain, où le corps des femmes est, toujours, soumis au contrôle des hommes, qui font les lois en meutes pathétiques.
" Une vingtaine de centimètres, pas plus ! N'oublie pas, l'eau à trente-sept degrés. "
Dans ce théâtre, différents personnages se croisent et se lient, ouvrent leurs intimes, crus et percutants. On pourrait être dans la Kabylie d'origine de l'autrice. Ou en France avant les lois Veil. Ou dans 14 Etats américains aujourd'hui. Ou dans d'autres contrées, demain, où le corps des femmes est, toujours, soumis au contrôle des hommes, qui font les lois en meutes pathétiques.