
Le château de mes soeurs : des Brontë aux Kardashian, enquête sur les fratries féminines
Blanche Leridon
Éditions Les Pérégrines - 2024
9791025206317
Il n'existe aucun mot dans la langue française pour désigner la fratrie au féminin. Un oubli dont on peut aisément déterminer les causes : une fratrie uniquement composée de filles a longtemps été considérée comme un échec dans nos sociétés où la descendance passe par les fils. Pourtant, des Petites filles modèles à Kate et Pippa Middleton, de Simone et Hélène de Beauvoir à Venus et Serena Williams, des sept Pléiades antiques aux soeurs Halliwell de Charmed, les exemples héroïques et ordinaires sont nombreux.
Soeurs rivales, complices ou sorcières : ce livre nous plonge dans un univers familier et mystérieux, plus politique qu'on ne le pense, où l'on entrevoit les prémices de la solidarité féminine. Par cette traversée à la fois intime et universelle, Blanche Leridon, elle-même cadette d'une fratrie de filles, explore un impensé du féminisme et se livre à une passionnante archéologie de la sororité
Ça commence comme ça:
"Au départ, il y a cette photo ratée que vous ne verrez jamais. En août 1974, Nicholas Nixon photographie son épouse, Bebe, et ses trois sœurs : Heather, Laurie et Mimi Brown. Bebe, l'aînée, a vingt-quatre ans. Mimi, la plus jeune, en a seulement quatorze. Pour Nixon, fraîchement diplômé de photographie à l’université du Nouveau-Mexique, le cliché des sœurs Brown est loupé. Contrarié, il se débarrasse des négatifs. Un an plus tard, en juillet 1975, les quatre sœurs sont à nouveau réunies et Nixon, déterminé à produire un cliché correct, réitère l'exercice."
Passionnante traversée littéraire, politique, sociétale, féministe, de l'histoire des "fratries de sœurs". Dans sa recherche des raisons à cette absence de mot pour les désigner, Blanche Leridon convoque autant son expérience personnelle que des exemples de sœurs, connues ou oubliées, pour restituer toute l’étendue de la sororité et tous les possibles qu'elle contient.
"Au départ, il y a cette photo ratée que vous ne verrez jamais. En août 1974, Nicholas Nixon photographie son épouse, Bebe, et ses trois sœurs : Heather, Laurie et Mimi Brown. Bebe, l'aînée, a vingt-quatre ans. Mimi, la plus jeune, en a seulement quatorze. Pour Nixon, fraîchement diplômé de photographie à l’université du Nouveau-Mexique, le cliché des sœurs Brown est loupé. Contrarié, il se débarrasse des négatifs. Un an plus tard, en juillet 1975, les quatre sœurs sont à nouveau réunies et Nixon, déterminé à produire un cliché correct, réitère l'exercice."
Passionnante traversée littéraire, politique, sociétale, féministe, de l'histoire des "fratries de sœurs". Dans sa recherche des raisons à cette absence de mot pour les désigner, Blanche Leridon convoque autant son expérience personnelle que des exemples de sœurs, connues ou oubliées, pour restituer toute l’étendue de la sororité et tous les possibles qu'elle contient.